A l’heure où le Brésil s’enfonce à nouveau dans le fascisme, à l’heure où de nombreux footballeurs locaux prennent fait et cause pour le parti en place, la figure du « Docteur » Socrates n’aura jamais semblée si nécessaire. Bien sûr, le fantôme du vieux sage ne suffira pas à résoudre tous les maux du Brésil… Mais son aura irrigue encore aujourd’hui les velléités populaires d’un football où l’élégance individuelle se distille au service d’un projet collectif. Car le ballon rond est aussi un objet politique ; en ces temps troublés, il fallait bien une icône aussi céleste pour nous le rappeler.

Pour compléter, lire le commentaire de Christophe Zemmour publié sur les Cahiers du football :

« Ce que décrit le livre, plus qu’un philosophe qui réfléchirait sur le sens de l’existence, c’est un homme d’actes, au mode de vie hédoniste assumé et spontané, qui n’a eu de cesse de préserver sa liberté à tout prix, quelles que soient les circonstances. Et à côté de cela, Socrates était un politique, un intellectuel concerné par la cause commune. L’auteur propose constamment une analyse pertinente, en se basant sur un travail minutieux pour décrire les faits et tensions entre les personnes, les coulisses et les réflexions des acteurs de cette vie hors du commun. »